lundi 3 juillet 2023

FRAUDE AU MADE IN FRANCE

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La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) en France est déterminée à protéger les consommateurs et l'économie en surveillant l'exactitude des indications d'origine des produits. Cependant, des défis se posent.

L'augmentation du déficit commercial français exerce une pression importante sur les ressources de la DGCCRF. Malgré leur diligence, les agents luttent pour faire respecter l'intégrité du marché face à une fraude croissante. Certains pourraient même soutenir qu'une certaine indulgence s'est installée pour 'soutenir' l'économie.

Dans ce contexte, des détaillants et des importateurs peu scrupuleux profitent de l'engouement pour le "Made in France" pour gonfler leurs prix.

Sur le plan civil, les entreprises peuvent être tenues de verser des dommages et intérêts aux consommateurs lésés. Sur le plan pénal, en vertu de l'article L213-1 du Code de la consommation, la peine maximale pour la falsification d'un label d'origine peut aller jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 300 000 euros d'amende. Ces peines peuvent être encore plus lourdes si l'infraction est commise en bande organisée.

Un exemple frappant de ce phénomène se trouve dans l'industrie du textile. Des industriels peuvent simplement remplacer les boutons d'une veste importée du Bangladesh, estampiller "Paris, France" et le tour est joué.

L'industrie des cosmétiques, malgré la présence de laboratoires en France, utilise fréquemment des ingrédients d'origines diverses, remettant en question l'authenticité du label "Made in France".

Même le secteur alimentaire n'est pas à l'abri. Les kiwis, par exemple, sont souvent estampillés "Made in France", bien qu'ils puissent provenir d'ailleurs.

De plus, des présentoirs de montres affichent le label "Made in France", exposant des montres fabriquées en Chine, mais simplement labellisées par un logo enregistré en France.

Pour lutter contre ces pratiques douteuses, les consommateurs peuvent se tourner vers le magazine "Que Choisir". Renommé pour ses enquêtes indépendantes et ses tests de produits, il vise à fournir des informations précises pour aider les consommateurs à faire des choix éclairés.

 Il est clair que le patriotisme des consommateurs français est exploité à des fins lucratives. Il est donc plus que jamais nécessaire de faire preuve de vigilance et de tenir les entreprises responsables de leurs pratiques.

 

Par Mélanie Saint Jean, pour LeFrancaisMagazine.com 

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